Les chartes et les schémas | Syndicat Pays Grande Sologne

Les chartes et les schémas

En complément de sa Charte de développement, le Pays a souhaité mener des réflexions plus spécifiques sur des thématiques identitaires pour examiner, plus précisément et collégialement, des pistes d’actions ciblées.

 

La Charte forestière du Pays de Grande Sologne :

Avec 239 000 hectares de forêts, la Sologne héberge le premier massif

forestier de la région Centre soit près du quart de l’espace boisé régional.

La forêt solognote, privée à 92 %, se trouve étroitement imbriquée avec les autres milieux naturels, notamment les zones humides qui couvrent environ 180 000 hectares.

La forêt solognote est fortement marquée par sa destination cynégétique. Depuis la loi forestière de 1963, la mise en place d’organismes publics, tels que le Centre Régional de la Propriété Foncière (CRPF), la création de coopératives forestières ou d’associations incitent les propriétaires à développer et à valoriser la filière bois.

La gestion forestière est effective sur la grande majorité des propriétés qui suivent à 86 % des plans simples de gestion.

Alors que le marché du bois était plutôt stagnant, on observe, depuis 2003, une reprise qui devrait encourager les propriétaires à se tourner vers une gestion sylvicole plus affirmée.

Malgré les différents efforts accomplis et en dépit de l’abondance de la ressource, la forêt reste sous-exploitée à des fins sylvicoles.

La forêt constitue également, aux yeux du grand public, un espace de loisirs et d’activités ouverts à différents usages : la randonnée, l’activité cynégétique, l’observation de la nature… Elle offre aussi une richesse indéniable de biodiversité.

 
 

Ces constats, face aux enjeux globaux (efficacité énergétique, Natura 2000..), ont servi de base à la réflexion menée durant l’année 2006 pour l’élaboration de la première charte forestière de Pays en région Centre : définition des pistes d’amélioration et de développement compatibles avec une gestion durable de la ressource, déclinées en 5 axes :

AXE 1 : valoriser et mobiliser la ressource bois,

AXE 2 : développer une gestion forestière et cynégétique intégrée de l’espace forestier solognot,

AXE 3 : assurer la pérennité des milieux naturels,

AXE 4 : développer les produits touristiques liés à la forêt,

AXE 5 : animer, évaluer.

 

Les services à la population.

La Grande Sologne, à proximité immédiate de grandes agglomérations, doit non seulement faire face aux difficultés récurrentes du milieu rural (fermeture de commerces,  maintien de services de proximité) mais également répondre aux demandes croissantes et diversifiées d’une population moderne et/ou issue du desserrement urbain.

Cette dualité combinée aux attentes d’une clientèle touristique importante sont prises en compte dans toutes les réflexions engagées sur la thématique des services à la population.

De plus, pour attirer et maintenir localement les entreprises, les salariés, les jeunes et les personnes âgées, la qualité du cadre de vie constitue aussi un objectif primordial. La couverture et la qualité de l’offre en matière de services à la population, au sens large, contribuent de façon déterminante à cet objectif.

Ainsi, en complément d‘un schéma de services à la population élaboré à l’échelle du Pays, deux réflexions complémentaires ont été réalisées : l’une sur l’accueil de nouveaux arrivants par le CNASEA, l’autre sur les besoins en logements pour les jeunes à l’initiative de l’URHAJ (Union régionale pour l’habitat des jeunes).

 

Stratégie de développement économique et de marketing territorial.

En 2015, à la demande de la Région Centre Val de Loire, le Pays de Grande Sologne, en proie à de puissantes mutations et à des difficultés structurelles sur le terrain de l’emploi, définit ses atouts et sa stratégie pour faire évoluer le champ de l’action publique avec l’ensemble des acteurs économiques et relever les défis de demain. Sont ainsi définis :

 

3 chantiers  fonctionnels :

  • Structurer une gouvernance économique locale, technique et politique,
  • Développer et qualifier les ressources matérielles aux entreprises,
  • Animer une démarche globale de Marketing économique.

 

et 8 chantiers thématiques :

  • Conforter et mieux valoriser l’accueil d’évènementiels sur le territoire,
  • Qualifier et structurer une offre touristique « la grande Sologne, une culture au naturel »,
  • Accompagner l’ancrage local d’un pool d’équipementiers équestres,
  • Accompagner la structuration du pôle aéronautique militaire et civil,
  • Valoriser le bois construction,
  • Développer le bois / la biomasse énergie,
  • Valoriser le gibier,
  • Redonner une place valorisante et innovante à l’agriculture et à la pisciculture.
 
                             

La chasse : une autre image de la Sologne.

Les activités cynégétiques participent à l’histoire et à la notoriété de la Sologne, y compris dans l’imaginaire collectif (« Raboliot »,  « la Règle du Jeu »…). Elle a largement contribué à son développement économique, touristique et identitaire ainsi qu’à la structuration du territoire (grandes propriétés, châteaux, valeur du foncier…). L’importance et la diversité des milieux (forêt, zones humides, landes, zones agricoles…) rendent le territoire particulièrement attractif auprès des chasseurs locaux et surtout d’autres départements : l’accessibilité de la Sologne par le réseau autoroutier facilite également l’accueil de chasseurs extérieurs au département

Les indicateurs économiques (emplois, dépenses…) ne valorisent que très partiellement les différentes fonctions que remplit la chasse dans l’utilisation et la gestion de l’espace, des milieux et des paysages. Enfin, les dimensions culturelles, pédagogiques, sociales, de vie en milieu rural… ancrées dans la tradition solognote ne sont pas suffisamment prises en compte. Spécifiques à ce territoire, elles en constituent pourtant des atouts indéniables.

 

La venaison : un produit identitaire.

En 2006, financée par un fonds européen (FSE), une étude est menée sur l’opportunité d’une plateforme de collecte et de transformation du grand gibier en Sologne. Les conclusions sont encourageantes. Le Pays de Grande Sologne élargit alors sa réflexion autour d’une valorisation culturelle, économique et touristique de ce produit identitaire et obtient même un avis favorable de 4 ministères pour développer un axe touristique durable autour d’un Site Remarquable du Goût.

Faute de concrétisation de cette plateforme, le volet touristique fut abandonné.

 

Une médiation territoriale en Grande Sologne autour de la question : comment faire face aux engrillagements en Grande Sologne ?

Confrontés à un développement de plus en plus conséquent des clôtures, les élus de Grande Sologne  ont souhaité, en 2011,  mieux connaître les données de l’engrillagement et les moyens actuels dont disposent les collectivités pour agir, par un travail d’analyse et des enquêtes auprès de divers acteurs publics et privés concernés.

Un prolongement de cette réflexion au travers du prisme de la grande faune (impact sur les grands cervidés…), a été mené par l’IRSTEA dans le cadre d’une étude sur 3 années (DYSPERSE).

 

Étude de faisabilité pour une OPAH à l’échelle du Pays de Grande Sologne en 2015.

Après une phase de diagnostic poussée, le cabinet CITEMETRIE a établi différents scenarii de mise en œuvre d‘une politique de l’habitat à l’échelle de ce territoire. Les élus du Pays ont ainsi constaté que le Pays n’était pas la structure de mise en œuvre la plus adaptée. Il reviendra à chaque intercommunalité s’apprécier l’intérêt d’une mise en œuvre à son échelle (en lien avec un PLUi par exemple).

 

Accompagnement des acteurs locaux :

 

Afin de développer les compétences sur son territoire et répondre aux défis de demain,  le Pays propose régulièrement des journées d’information ou de formation, des transferts d’expériences à l’attention des agents de collectivités, des acteurs touristiques et culturels, … et même le grand public.

Différentes thématiques ont d’ores et déjà été abordées selon l’actualité : la gestion durable des espaces publics,  le développement du bois dans la construction publique,  l’éco-réhabilitation,  l’e-tourisme,  les outils numériques (bureautique, internet…), la création de jardins de soins et de santé dans les EPHAD…